L’EUR/USD glisse alors que l’indice PMI de la zone euro donne à la BCE une raison de faire une pause

POINTS CLÉS DU PMI DE LA ZONE EURO :

• L’indice PMI manufacturier allemand flash à 39,1. Graphique 38.7 prévu. L’activité commerciale a le plus chuté depuis plus de 3 ans.
• Indice PMI des services allemands à 47,3. Graphique 51.5 prévu.
• Indice flash de production composite de la zone euro à 47 (juillet : 48,6). Le plus bas sur 33 mois.
• Indice flash d’activité PMI des services de la zone euro à 48,3 (juillet : 50,9). Le plus bas sur 30 mois.
• L’indice PMI manufacturier flash de la zone euro est de 43,7 (juillet : 42,7). Un sommet sur 3 mois.

L’activité des entreprises allemandes a subi sa plus forte baisse en trois ans, la faiblesse de l’indice PMI manufacturier s’accompagnant d’une nouvelle contraction de l’activité des services. Le secteur des services est particulièrement préoccupant car il était considéré comme une grâce potentielle salvatrice pour l’économie allemande, ces espoirs étant désormais pratiquement effacés. Les entreprises restent pessimistes quant à leurs perspectives pour le reste de l’année, l’enquête notant une hausse des pressions inflationnistes en grande partie imputable au secteur des services.

Source : HCOB. Indice PMI mondial S&P

L’activité commerciale dans la zone euro s’est contractée à un rythme accéléré au cours du mois d’août, les services en particulier devenant une préoccupation. Les services et l’industrie manufacturière ont signalé une baisse et de nouvelles commandes, l’industrie manufacturière enregistrant le taux de baisse le plus marqué. L’indice PMI composite HCOB Flash de la zone euro, désaisonnalisé, est tombé à 47,0 en août 2023, contre 48,6 le mois précédent, bien en dessous des attentes du marché de 48,5, selon une estimation préliminaire. Le dernier chiffre fait état du rythme de contraction le plus prononcé de l’activité du secteur privé de la région depuis novembre 2020. La production manufacturière s’est contractée au deuxième rythme le plus fort au cours des 11 dernières années, juste derrière les confinements initiaux dus au COVID-19, et la production des services a chuté pendant la première fois depuis décembre dernier. Les entrées de nouvelles affaires ont chuté pour le troisième mois consécutif, hors pandémie. Il s’agit désormais du plus fort depuis octobre 2012. Les nouvelles commandes de biens ont continué de chuter à l’un des taux les plus forts depuis la crise financière mondiale, accompagnée d’un deuxième mois de détérioration de la demande. pour les prestations. Les pressions sur les prix se sont également accrues, les coûts des intrants et les prix de vente moyens augmentant, tandis que les attentes concernant la production pour les mois à venir ont atteint leur point le plus bas depuis décembre 2022. L’emploi a également ralenti, enregistrant le plus faible taux de création d’emplois depuis le début de la reprise post-pandémique. Les emplois dans le secteur manufacturier ont diminué pour un troisième mois consécutif tandis que le secteur des services a enregistré le plus faible gain net d’emplois depuis février 2021.

LA PUBLICATION DU PMI ET LES IMPLICATIONS POUR LA BANQUE ENTRALE EUROPÉENNE (BCE)

Les données PMI allemandes et de la zone euro sont en baisse constante depuis leur plus récent sommet en janvier à 47,3 et 48,8 respectivement. Ceci est préoccupant, car un chiffre inférieur à 50 signifie que l’économie est restée en territoire de contraction pendant toute l’année jusqu’à présent, l’Allemagne en particulier étant un sujet de préoccupation. Le reste de la semaine laisse très peu de place aux événements à risque, le symposium de Jackson Hole étant à l’honneur. Des commentaires seront prononcés par Christine Lagarde, qui pourraient donner une meilleure indication de la position de la Banque centrale à l’approche de la réunion de septembre. Suite aux données d’aujourd’hui, nous avons vu la probabilité d’une hausse des taux en septembre diminuer d’environ 60% à 40%. Ces données donneront sans aucun doute matière à réflexion à la Banque centrale européenne (BCE), alors que les discussions sur une pause devraient probablement refaire surface. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, doit s’exprimer vendredi à Jackson Hole et ses commentaires semblent désormais encore plus intrigants alors que les acteurs du marché cherchent à évaluer quelle sera la réponse de la Banque centrale en septembre.

RÉACTION DU MARCHÉ

Graphique journalier EUR/USD

La réaction initiale aux données a vu l’EURUSD chuter de 50 pips avant de osciller autour de la poignée de 1,0820 au moment de la rédaction. Zone clé à l’heure actuelle, la moyenne mobile à 200 jours se situant juste en dessous de la barre des 1,0800 et pourrait limiter les pertes supplémentaires. L’EURUSD a fait face à des pressions à la vente alors qu’un dollar américain plus fort et la hausse des rendements américains ont vu la paire tomber pour se soutenir autour de la poignée de 1,0840 et imprimer un nouveau plus bas de 7 semaines. Il existe un potentiel de baisse supplémentaire avec une cassure sous la poignée de support de 1,0840, ouvrant une course vers la moyenne mobile de 200 jours se trouvant juste un peu en dessous de la poignée de 1,0800. Pour l’instant, bien que comme la majorité des paires majeures, la fourchette entre les MA de 100 et 200 jours pourrait continuer à se maintenir, en maintenant l’EURUSD confiné dans la fourchette de 220 pips impairs. Niveaux clés à surveiller : Niveaux d’assistance :

• 1,0840
• 1,0797 (MA de 200 jours)
• 1,0747

Niveaux de résistance :

• 1,0900
• 1,0930 (MA de 100 jours)
• 1.1000 (niveau psychologique)

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